Vincent Morieux

1954 : Je sors de ma loge utérine un Lundi 2 Août à 6h05, sans arrière pensée, mais avec la curiosité et l’intention de savoir où je mets les pieds. 1968 : Premier prix du concours départemental de diction de Seine et Marne avec  » Chasse à l’enfant  » de Jacques Prévert.
1974 : Réformé n° 2 P4 par les soins du corps du 27ème bataillons des chasseurs Alpins. La première fois que je suis entré dans un théâtre, j’avais 5 ans, c’était par l’entrée des artistes. L’entrée des artistes est en général discrète et sombre comme l’entrée d’un secret. Comme je restais en coulisse, je voyais des gens qui s’amusaient à faire semblant d’être quelqu’un d’autre, ils  » jouaient « . Moi aussi j’aimais bien jouer, et quand on m’a demandé ce que je voulais faire comme métier quand je serai grand, je répondis :  » je veux jouer à raconter des histoires « . Alors, comme le théâtre est l’endroit le plus élégant pour raconter les histoires, comme un tisserand, je tricote le quotidien, je tresse le jour avec la nuit, je ravaude l’hier, l’aujourd’hui, le demain, avec le mot et la main comme outils.